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Les oiseaux migrateurs de passage en Israel

visite de la Houla
en velo a la hula

Comme chaque année au printemps et en automne, un demi-milliard d'oiseaux migrateurs sont en train de passer par Israël, en route vers l'Afrique. Plus de 450 espèces différentes parmi lesquelles les cigognes, les grues cendrées, les pélicans, les cormorans, les martins pécheurs, les faucons et bien d'autres encore. En effet, Israël est le pont terrestre le plus important entre l'Eurasie et l'Afrique, et donc, point de passage obligatoire pour de nombreux oiseaux.

C'est un spectacle magnifique pour quiconque se trouve en Israël en ce moment.

Jusque dans les années 50, un immense marécage recouvrait plus de 40 km2 au nord du lac de Tibériade. Ce marécage servait de base de repos et de source de ravitaillement à tous ces oiseaux. Quand le gouvernement israélien décida d'assécher ce marécage, des millions d'oiseaux affamés décidèrent d'aller se restaurer chez les agriculteurs de la Galilée. Au départ, les agriculteurs essayèrent de les chasser en faisant retentir des bruits d'explosion. Les oiseaux migrateurs n'ayant pas assez de forces pour continuer leur chemin, finissaient ainsi par passer tout l'hiver en Israël et les dommages causés aux agriculteurs étaient d'autant plus importants. C'est la raison pour laquelle ces agriculteurs décidèrent de créer une coopérative pour nourrir les oiseaux et leur permettre de continuer leur migration vers l'Afrique. Aujourd'hui, six tonnes de maïs par jours pour les grues cendrées et 10 tonnes de poissons par semaines pour les Pélicans sont apportés dans les réserves protégées qui leurs sont consacrées. Les cormorans, qui passent la nuit dans le parc, préfèrent aller se nourrir de poissons frais dans le lac de Tiberiade, au grand damne des pécheurs. 

 

Le gouvernement israélien a compris le potentiel touristique que la migration des oiseaux peut lui apporter, et de nombreux sites touristiques d'observation ont été crée dans le pays. Les deux plus importants sont le Agmon Hahoula (le lac de la Houla) et Shmourat Hahoula (la réserve de la Houla). Tout deux vous seront indiqués, si vous continuez au nord du lac de Tibériade sur la route 90.

De nombreuses activités vous seront proposées. Bien entendu observation et explications sur les différentes espèces, mais également des ballades en vélo dans la réserve, la construction de nids pour les oiseaux qui restent en Israël et des tas d'activités ludiques pour les enfants.

Ou dormir dans la region? Je vous recommande le kibboutz Kfar Blum.

Ou manger? La ferme Doubrovin (cacher, réserver à l' avance)

Quoi faire d'autre dans la région? Les choix sont multiples: Safed, les tombeaux des tsadikim, Tiberiade, le plateau du Golan, un petit trek sur le Mont Arbel ou une descente du Jourdain en Kayak.


 

 

Le pigeon voyageur de Meïr Shalev
Le pigeon voyageur de Meïr Shalev

Pour terminer, je vous recommande un livre:

Le pigeon voyageur de Meir Shalev. 

C'est l'histoire d'un guide touristique, spécialiste de l'ornithologie, et d'un jeune garçon colombophile pendant la guerre d'indépendance d'Israël. Deux histoires différentes qui se rejoignent à la fin, et une très belle histoire d'amour. Un livre d'automne, à lire sous la couette.

En voici un extrait:

-          Qu'est-ce que c'est? Demandai-je alors.

-          Ce sont les grues, me répondit la riche et jeune américaine. Tu te souviens des trois grues que nous avons aperçues cet après-midi? C'est le gros de la troupe qui les rejoint.

J'écoutai, perplexe: de quoi peuvent-elles bien parler? D'expériences de précédents voyages? De l'endroit ou se poser? Peut être comparent-elles avec d'autres lieux ou elles firent étape? La jeune et riche femme que j'épouserai à la fin de l'année me fit rire quand, avec trois craquetements différents, elle se mit à les imiter:

-          Plus vite… On va atterrir et il faut trouver un bon endroit… Mais où grand mère est-elle donc passée?... Encore une fois nous serons les derniers et il ne restera plus rien à manger…

Les voix de leurs conversations s'amplifièrent de plus en plus. Je n'en reviens pas aujourd'hui encore de la distance où porte la voix des grues. On la perçoit toujours bien avant qu'elles arrivent et bien longtemps après qu'elles ont disparu.

 

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